Dans le monde du hip hop et du R&B made in USA, Missy Elliott n’est pas la seule à prétendre au titre de « Queen of hip hop soul ». Mary J Blige est elle aussi considérée comme l’une des plus grandes stars du milieu, avec des millions d’albums vendus en l’espace de 10 ans de carrière seulement. Mary s’est en plus arrogée le luxe de travailler tout au long de ses albums avec les grandes pointures de la scène musicale actuelle, que ce soit Eric Clapton ou Aretha Franklin…Rien que ça…Et, cerise sur le gâteau, la belle ne s’est jamais laissé corrompre son âme d’artiste farouche et déterminée, ce qui n’était pas chose facile dans l’univers impitoyable de l’industrie du disque.
En même temps, quand c’est la musique qui vous sauve d’un avenir morose et d’une existence pas toujours rose, on peut se permettre de lui rester fidèle jusqu’au bout en ne succombant pas aux délices d’une liasse de dollars. En effet, Mary est loin d’avoir eu une enfance paisible à la Lorie et grandit dans une ambiance où la violence est quotidienne, malgré une famille unie et soucieuse de son avenir.
Mary fait ainsi partie d’un gang, quitte l’école, touche aux drogues et écume les jobs ingrats. Il n’y a que Marvin Gaye, Gladys Knight et Stevie Wonder qui l’aident à tenir bon dans cette vie sans but et sans saveur jusqu’à ce que Mary J.Blige fasse la connaissance de Puff Daddy. Ce dernier à l’époque n’était pas encore connu, mais c’est grâce à l’audition que le rappeur (alors stagiaire dans une maison de disques) lui fait passer, que Mary se fait connaître.
La chanteuse sort alors un premier album en 1992, « What’s The 411 » qui fait un carton, notamment grâce au titre « Real Love ». Entre samples de qualité, groove efficace, rap, blues, funk, et mots sombres, la musique de Mary J.Blige séduit aussi bien la critique que le grand public. Deux ans après, Mary J Blige récidive et sort une deuxième opus, « My Life » qui confirme le talent de la musicienne. Mary se fait au même moment remarquer dans la rubrique « people » en cumulant scandales et relations tumultueuses.
En 1998 paraît « Share My World » où l’on peut retrouver « Love Is All We Need », un duo avec Nas, puis le live « The tour ». L’année suivante, Mary J.Blige enregistre le disque « Mary » où elle chante avec son idole Aretha Franklin sur « Don’t Waste Your Time », mais joue aussi Elton John, Eric Clapton et surtout George Michael avec qui elle enregistre un tube planétaire, « As » en hommage à Stevie Wonder.
Pour « No More Drama », l’album suivant qu’elle sort en 2001, Mary J.Blige s’entoure de la crème des producteurs et artistes, des Neptunes à Rockwilder en passant par Missy Elliott, ou Dr Dre.
En 2003, Mary J Blige s’associe une nouvelle fois avec Dr Dre et fait appel à 50 cent ou encore Jay Z pour l’enregistrement et la réalisation de « Love & Life ». Côté production, c’est Mary en personne qui est aux commandes avec la participation de P.Daddy.
En 2005, Mary J.Blige est de retour avec « The Breakthrough » et commence le tournage d’un film sur la chanteuse de jazz Nina Simone.